Le 23 juin 1912, Pablo Picasso écrit à son marchand, Daniel-Henry Kahnweiler : « Maintenant j'ai trouvé un pays très joli, Sorgues, à 10 Km d'Avignon, et j'ai trouvé une maison avec un jardin et un tapissier qui me louera des meubles (1)». C'est ainsi qu'il s'installa avec Eva à la Villa « Les Clochettes ».
En ce début d'été, Picasso (2) et son nouvel amour Eva Gouel (3) quittent précipitamment la petite ville de Céret près des Pyrénées, fuyant l'ancienne compagne de Picasso, Fernande Olivier', qui menaçait d'arriver et de troubler leur quiétude. Ils prennent le train à Perpignan et arrivent à Avignon, où ils s'installent à l'hôtel. Le dimanche suivant, recherchant le calme de la campagne, ils empruntent la ligne 6 du tramway (5) pour aller à Sorgues, tramway dénommé « le Buffalo » en raison des petits rideaux à rayures verticales aux fenêtres qui évoquent les chariots de l'Ouest américain, alors en vogue grâce aux shows de Buffalo Bill dont la tournée européenne avait fait une halte à Avignon en 1905.
Pablo et Eva sont immédiatement séduits par la quiétude de la Ville - qui compte 4.500 habitants à l'époque - et louent la Villa des Clochettes dans le centre, à deux pas de l'Hôtel de Ville. Ils s'installent vraisemblablement le 25 juin et y séjourneront jusqu'au 27 septembre, ce qui porte à plus de trois mois leur séjour à Sorgues.
Georges Braque (6)et sa future femme Marcelle Lapré (7) les rejoignent fin juillet et s'installent dans la Villa Bel-Air, route d'Entraigues. Ces deux couples d'amis (Picasso et Braque ont 30 ans, Eva 27 ans et Marcelle 33 ans) sont assurément complices et vont partager un été prodigieux, mêlant exaltation de l'amour et création artistique.
Picasso et Braque, amis depuis 1907, entament une collaboration artistique aussi féconde que remarquable et, à la fin de l'été, Braque créera à Sorgues la technique des «Papiers collés », promise à une grande postérité artistique. Alternant travail et moments de divertissement, ils dégustent ainsi l'Ajo Blanco, soupe froide andalouse préparée par Picasso dont Braque assurera qu'elle a la particularité de faire rire et de tuer les mouches... Le terroir de Sorgues leur offre de belles promenades dans la campagne environnante et, le 9 août, les deux artistes poussent leur curiosité jusqu'à Marseille où ils font l'acquisition des sculptures africaines.
Reflet de son amour pour Eva Gouel qu'il nomme « Ma Jolie », Picasso peint sur un des murs de la Villa des Clochettes une composition cubiste et se trouve bien ennuyé au moment de partir pour l'emporter... Par sa singularité, cette oeuvre, restée vivace dans le souvenir de quelques sorguais était peu décrite dans la littérature scientifique et l'on avait perdu sa trace.
Au sein de l'association PICABRAQ (8), j'ai mené durant trois ans une enquête approfondie afin de retracer le parcours de « Ma Jolie » peinture murale de 1912, de la Maison des Clochette à Sorgues jusqu'à aujourd'hui. Voici, en l'état actuel des recherches, les principaux jalons et éléments de chronologie de l'oeuvre que j'ai pu établir.
Le premier indice à son sujet nous est donné par Picasso lui —même. Dans une lettre à son marchand Daniel-Henry Kahnweiler datée du 21 août 1912, il indique :
« À part ça mes travaux avancent, j'ai même fait un essai de fresque dans un mur de la maison et maintenant je suis bien embêté car il faudra que je le laisse, à moins de faire couper le mur (9)».
Après son départ de Sorgues à la fin du mois de septembre, Picasso demande à Georges Braque, qui a également une expérience de peintre décorateur en bâtiment, de « déposer » cette peinture. Il reste un témoignage de cette première étape, une quittance, émise par Adrien Couturier, le gérant de location de la maison des Clochettes à Sorgues, à Georges Braque le 1" novembre 1912, qui précise le montant du dédommagement financier versé par Picasso à son logeur (10) : « Reçu de Monsieur Braque quinze francs, indemnité convenue avec M. Picasso pour la détérioration du papier peint du salon, immeuble Villa des Clochettes, Sorgues ».
La peinture est envoyée à Paris et Picasso signale sa réception dans un courrier à Braque le 31 octobre 1912: « Ce matin j'ai reçu la fresque en bon état et je suis émerveillé du résultat de l'opération et de l'emballage et je te remercie encore (11)».
Le journal Gil Blas s'en fera l'écho amusé dans son édition du 8 mars 1913 : « L'an dernier Picasso délaissa Céret pour Avignon. Sur l'un des murs de sa villa, il peignit à fresque... il eut regret d'abandonner le fruit de ses journées et le robuste peintre Georges Braque se chargea d'abattre la muraille. Picasso étant très imité, des propriétaires peuvent espérer un moyen nouveau de se défaire de leurs immeubles (12)».
Si nous prolongeons la réflexion que nous avons initiée, pourquoi ce nom de « Ma Jolie » a-t-il a été donné à cette peinture ?
Picasso surnomme « Ma Jolie » sa compagne Eva Gouel (13), qui se fait alors appeler Marcelle Humbert. Le peintre va, dans un premier temps, cacher cet amour impossible car il vit alors avec Fernande Olivier tandis qu'Eva fréquente le peintre Louis Marcoussis (14). Les deux couples sont amis et se retrouvent au café « l'Ermitage », sur le boulevard de Clichy à Paris où résident dès 1909 Picasso et Fernande (15).
En mai 1912, Fernande lui préférera pourtant le futuriste Ubaldo Oppi, comme en témoigne Picasso dans une lettre à Braque le 18 mai : « Fernande a foutu le camp avec un futuriste et je m'en vais un peu en dehors de Paris. Je te prie de garder Frika" quelques jours (17)»
Jusqu'à notre récente découverte, plusieurs historiens attribuaient ce surnom de « Ma Jolie » au refrain d'une chanson à la mode en 1911 intitulée « Dernière chanson », interprétée par Harry Fragson où le chanteur reprend ainsi : « Manon, Ma Jolie, mon cœur te dit bonjour (18) ». Il semblerait en réalité qu'il s'agisse d'une toute autre inspiration, une chanson dont les paroles font également état d'une rupture amoureuse à l'instar de celle de Fragson, mais dont le titre est précisément « Ma Jolie ».
Cette chanson, crée par l'artiste Paul Dalbre (19) en 1903 sur une musique de Gaston Maquis et des paroles de Jean Dans est en vogue dans les cabarets et music-halls parisiens d'alors, tant à l'Alcazar d'été qu'au Bataclan (20) et que Picasso a pu fréquenter à cette époque
Nous privilégions donc aujourd'hui l'hypothèse de la chanson éponyme comme inspiration première de « Ma Jolie » - relayée ensuite par la chanson de Fragson - que Picasso commence à inscrire sur ses tableaux à partir de 1911, au moment du passage d'un amour à un autre, de Fernande Olivier à Eva Gouel (21). Une explication supplémentaire vient accréditer cette nouvelle attribution grâce à plusieurs toiles de cette période, où apparaît justement une partition de musique accompagnée de la mention « Ma Jolie ».
— LES PROPRIÉTAIRES SUCCESSIFS —
Ma Jolie, peinture murale, est reproduite sous le numéro 486 dans le catalogue raisonné du cubisme de Picasso, de Pierre Daix et Joan Rosselet (22). Ces derniers émettent l'hypothèse que Ma Jolie ait fait partie de la 4tms vente sous séquestre (23) de la Galerie Kahnweiler les 7 et 8 mai 1923 à l'hôtel Drouot à Paris (24). « Ma Jolie » serait donc cette « Fresque, Nature morte », vendue dans le lot N° 403 qui comprend également un paravent à deux feuilles « Figure et arbre» Il s'agit peut-être d'un paravent que Picasso avait peint pour Max Jacob (25) afin de séparer son petit appartement de la rue de Ravignan et que ce dernier avait vendu à Kahnweiler. Le lot atteindra la modique somme de 700 francs (26).
L'historien de l'Art John Richardson, dans son ouvrage The Sorcerer's Apprentice. Picasso, Provence and Douglas Cooper publié en 1999 (27) nous apprend que Ma Jolie a été acquise par Eugenia Errazuriz (1860-1951), mécène chilienne et grande amie de Picasso. Peut-être l'a-t-elle acquise lors de cette vente, ou peu après. Madame Errazuriz aurait ensuite offert la peinture à son neveu le diplomate chilien, Tony Gandarillas (1887-1970), propriétaire d'une villa à Hyères, le « Château St Pierre », acheté à la famille de Noailles et où il séjournera de 1953 à 1964. John Richardson indique y avoir vu la peinture mais qu'elle est « plutôt terne et très foncée ».
Harold Acton (1904-1994), ami de Tony Gandarillas, dans son livre Mémoires d'un esthète (28) la décrit comme « une fresque brunâtre de Picasso » dans l'appartement parisien de Tony Gandarillas à Passy ». Pierre Daix et Joan Rosselet attestent également dans leur catalogue raisonné la présence de cette oeuvre dans la collection Gandarillas (29). Grâce à ces deux historiens, nous suivons ainsi Ma Jolie qui apparaît à la Galerie Berggruen, ouverte à Paris en 1947 par l'allemand Heinz Berggruen (1914-2007) (30).
En 1961, l'historien d'art et collectionneur anglais Douglas Cooper (1911-1984) qui réside alors au Château de Castille à Argilliers dans le Gard, achète Ma Jolie et invite Picasso à assister à l'ouverture de la caisse où elle est emballée. Témoin de la scène, John Richardson nous en livre certains détails dans son ouvrage The Sorcerer's Apprentice. Il indique que Picasso vient juste d'avoir 80 ans - nous sommes en fin d'année 1961 - et qu'il est heureux de revoir cette oeuvre. Malheureusement, l'oeuvre est brisée en morceaux... Douglas est déconfit et Picasso, consterné, soupire : « hélas, il ne reste plus rien de moi ».
Une première restauration va avoir lieu et Ma Jolie retrouve ses formes. En 1962 , un an après la redécouverte de cette peinture chez Douglas Cooper, Ma Jolie est exposée à Cologne, en Allemagne au Wallraf Richartz Museum dans le cadre de l'exposition « Europai'sche Kunst 1912 » de septembre à décembre. (31)
Sur les conseils de Douglas Cooper, le baron Frédéric Rolin (1919-2001), homme d'affaires et collectionneur belge, achète alors Ma Jolie. S'opère alors une seconde restauration, documentée par l'historienne d'art et restauratrice Monique Veillon Cadorin, dont je fais la connaissance en novembre 2016 et qui aura cette remarque mémorable : « Sorgues résonne pour moi comme Ispahan ». Elle nous livre les détails inédits de cette restauration de 1965 (propos recueillis par la conservatrice du patrimoine Danièle Giraudy (32)) :
« Mal réparée, l'oeuvre vernie est assombrie, les collages, mal raccordés, en altèrent la surface. Le baron Rolin adresse alors Ma Jolie à l'atelier de restauration du Musée des Beaux-Arts de Bâle dirigé par Paolo Cadorin qui se mobilise avec son équipe pour ce sauvetage délicat. Théo Antoine Hermanès procède pendant plusieurs mois au délicat travail de dérestauration des collages anciens, identifiés aux rayons ultraviolets, en refixe avec soin les nombreux morceaux mal insérés, allège les sept épaisseurs de bois, plâtre, toile, résine...qui alourdissaient l'oeuvre inutilement. Il pose le tout sur un nouveau support plus léger avec une méthode réversible à l'arrière des restes recomposés du "mur" sorguais de 1912. Claude Tamier, habile restauratrice d l'atelier, prend la relève pour retoucher prudemment, à l'aquarelle, la couche picturale enfin libérée de ses adjonctions postérieures comme le raconte Monique Veillon-Cadorin, elle aussi partenaire de cette grande équipe professionnelle dont elle conserve les précieuses archives. L'oeuvre repart en Belgique après de longs mois vers son propriétaire accompagnée d'une description minutieuse de toutes les couches anciennes et nouvelles sur les documents destinés aux douaniers suisses intrigués par le poids du chef d'oeuvre, bien plus léger au retour qu'à l'aller... ».
La quinzaine de « Ma Jolie » peintes par Picasso sont rares et précieuses. Celle-ci est à ce titre bien particulière. Les différentes restaurations de cette peinture, extrêmement fragile comme son inspiratrice, Eva, sont, me semble-t-il, à rapprocher de la technique japonaise du ldntsugi qui répare et donne davantage de valeur aux objets accidentés.
En septembre 1979, Ma Jolie est acquise par Ernst Beyeler, galeriste et marchand d'art suisse (1921-2010), qui l'exposera plusieurs fois dans sa galerie à Bâle, de mars à mai 1980, dans l'exposition « Schrift im Bild (33)» et, d'avril à juillet 1981, dans l'exposition « Picasso, a centennial selection (34) ».
Deux ans plus tard, en 1981, Ma Jolie est acquise par son propriétaire actuel, un collectionneur privé qui nous a aimablement accordé son prêt exceptionnel pour l'exposition « Picasso Voyages Imaginaires" » à Marseille du 15 février au 24 juin 2018 et à qui j'adresse encore mes plus vifs remerciements et mon profond sentiment de reconnaissance.
« Ma Jolie », peinture murale réalisée à Sorgues, occupe une place singulière parmi la quinzaine de toiles portant l'inscription « Ma Jolie » que Picasso réalise entre 1911 et 1914 : « Ma Jolie, peinture murale » a traversé le XX' siècle dans les collections de propriétaires privés, de différentes nationalités : allemand, chilien, anglais, belge, suisse... Peu d'expositions publiques sont à ce jour recensées et c'est très vraisemblablement la première fois qu'elle fut publiquement exposée en France, à Marseille en 2018, depuis les enchères publiques des ventes Kahnweiler en 1923.
Quel formidable périple ! « Ma Jolie, peinture murale » est le fruit d'une transmission aussi passionnante que méconnue, aussi fragile que complexe. Elle constitue, ainsi que le souligne l'historien catalan Josep Palau y Fabre, « une oeuvre exemplaire de la dualité plastique de l'aventure de Sorgues » (36).
Christine DELOFFRE, Présidente Association Picabraq-Sorgues 1912
Extrait de la 30ème édition des Etudes Sorguaises "La trentième !" 2019
Pour leur collaboration précieuse, j'adresse mes plus vifs remerciements à Danièle Giraudy, conservatrice honoraire du patrimoine, Monique Veillon Cadorin, historienne d'art et restauratrice, Laurent le Bon, Président du Musée National Picasso Paris et Yves Brocard, écrivain.
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(1) Picasso et Braque, L'invention du cubisme, William RUBIN 1990 - Flammarion - Chronologie documentaire de Judith COUSINS.
(2) Pablo PICASSO (1881 -1973) est né à Malaga en Espagne, il arrive en France à Paris en 1900.
(3) Eva GOUEL (1885-1915), appelée également Marcelle HUMBERT, compagne de PICASSO de 1912 à 1915. Le 12 juin 1912, Picasso confie à Kahnweiler: « Je l'aime beaucoup et je l'écrirai sur mes tableaux ». Voir Pierre DAIX, Nouveau dictionnaire Picasso, Robert Laffont 2012.
(4) Fernande OLIVIER (1881 -1966), de son vrai nom Amélie LANG, rencontre Picasso à Montmartre au « Bateau Lavoir » en 1904 où elle gagne sa vie en posant pour divers peintres.
(5) Les 6 lignes alors en circulation sont gérées par la Compagnie des Tramways électriques d'Avignon, crée «1898, qui cessera son exploitation en mai 1932, le matériel lent et inconfortable entraînant une baisse du trafic.
(6) Georges BRAQUE (1882 -1983), peintre français, « compagnon de cordée » de PICASSO depuis 1908 au sein du mouvement du cubisme. Il inventa à Sorgues en septembre 1912 la technique des « papiers collés ».
(7) Octavie (dite Marcelle) LAPRÉ (1879-1965). Elle épousera G. BRAQUE en 1926.
(8) PICABRAQ-Sorgues 1912 est une association culturelle ayant pour objet de faire connaître et de promouvoir le séjour de Pablo Picasso et de Georges Braque à Sorgues en 1912.
(9) Pierre DAIX, Le nouveau dictionnaire Picasso, R. Laffont - 2012, p. 828.
(10) Georges BRAQUE, Les papiers collés, 1982, Centre Pompidou, Isabelle Monod Fontaine, photographie archives Laurens, p. 181.
(11) William RUBIN, Picasso et Braque, L'invention du cubisme, 1990, Flammarion, Chronologie documentaire de Judith COUSINS, p. 387.
(12) http://gallica.bnfidarK/12148/bpt8k75396892/(4.item.zoom
(13) Eva GOUEL (1885-1915), compagne de Picasso de 1912 à 1915. Le 12 juin 1812, Picasso confie à Kahnweiler : » Je Palme beaucoup et je l'écrirai sur mes tableaux ». Voir Pierre DAIX, Nouveau dictionnaire Picasso, Robert Lapent 2012, p.307.
(14) Louis MARCOUSSIS, de son vrai nom Ludwig Casimir Ladislas Markus, peintre et graveur polonais (1878-1941).
(15) Pablo PICASSO et Fernande OLIVIER s'installent en septembre 1909 au 11, bd de Clichy, Paris 9°
(16) Frika • est le nom du chien de PICASSO.
(17) Picasso et Braque - L'Invention du cubisme, William RUBIN 1990 - Flammarion - Chronologie documentaire de Judith COUSINS, p. 372.
(18) « Dernière chanson ”, créée en 1911 par l'artiste 1-larry FRAGSON (1869-1913), musique de H.FINCK et FRAGSON, paroles de CHRISTINÉ. .
(19) « Ma Jolie », créée en 1903 par l'artiste Paul DALBRET (1876-1927), musique de Gaston MAQUIS, paroles de JEAN DARIS. Publication A la Chanson moderne, Paris https://medihalarchlves-ouvertes.tr/medihal-00570086 et BNF N.FRBNF43130856 Paul DALBRET (de son vrai nom Auguste Paul Van Trappe), né à Paris, commence se carrière à Paris puis est engagé en 1904 au théâtre de l'Alcazar à Marseille où il s'installe. Il partagera alors son temps entre les scènes parisiennes et marseillaises.
(20) L'Alcazar d'été (aujourd'hui Pavillon Gabriel) se situait non loin des Champs Élysées et le Bataclan au 50 bd Voltaire, Paris 11*.
(21) La première « Ma Jolie « Femme à la guitare ou à la cithare » date de 1911 et est actuellement au Morne à New York. »
(22) Pierre DAIX et Joan «OSSELET, Le cubisme de Picasso, catalogue raisonné de l'œuvre peint 1907-1916, Neuchâtel 1979, p. 282.
(23) A la déclaration de la guerre en 1914, Danlel-Henry KAHNWEILER, le marchand de PICASSO, de nationalité allemande, s'exilait . en Suisse et sa collection se voyait mise sous séquestre de guerre. La totalité de son stock, dont plus de 300 œuvres de PICASSO, sera alors vendu à l'encan lors de ces ventes.
(24) Catalogue de vente de la collection Daniel-Henry KAHNWEILER, Tableaux modernes, 4.° et dernière vente, Hôtel Drouot, salle Ni, lundi 7 et mardi 8 mai 1923 par le ministère de M.J. ZAPP, liquidateur séquestre, lot n°403.
(25) Max JACOB (1876- 1944), poète, romancier et peintre français. Paravent cité par Micheline DUPRAY dans son livre « Roland Dorgelès : un siècle de vie littéraire française », Albln Michel, 2000, p. 44.
(26) Montant du lot 403 figurant dans la Gazette de l'Hôtel Drouot du 19 mai 1923.
(27) "The Sorcerer's Apprentice - Picasso, Provence and Douglas Cooper, John Richardson Edit. J. Cape, London. 1999, p. 287.
(28) Mémoires d'un esthète, Harold ACTON, Editions Julliard, 1991.
(29) Le cubisme de Picasso, catalogue raisonné de l'ceuvre peint 1907-1916, Dalx/Rosselet Neuchâtel 1979, p. 282.
(30) Heinz BERGGRUEN retourne vivre à Berlin en 1998 et les archives de la galerie sont alors vendues avec cette dernière. Nous sommes actuellement à la recherche de ses registres.
(31) Catalogue d'exposition WALLRAF-RICHARTZ Museum, Koln « Europaische kunst 1912 », 1962, p.71, N'0153.
(32) Voir article de Danièle GIRAUDY, catalogue d'exposition « Picasso, Voyages imaginaires », 2018. Musées de Marseille, Ed RMN, p. 60
(33) Catalogue d'exposition Galerie BEVELER, Basal « Schrift irn Bild », 1980, n°67.
(34) Catalogue d'exposition Galerie BEYELER, Basal « Picasso, a centennial selection », 1982, p. 42, N°13.
(35) Exposition « Picasso, voyages Imaginaires », Centre de la Vieille Charité à Marseille du 16 février au 24 juin 2018, dans le cadre de l'événement « Picasso Méditerranée », Initié par le Musée National Picasso Paris. Catalogue Musées de Marseille, Ed RMN, article « L'atelier de Picasso à Sorgues », Danièle GIRAUDY, p. 56 à 69.
(36) Josep PALAU Y FABRE, Picasso cubisme 1907-1917, Albin Michel 1990, p. 272.