Renée Bouissou, sorguaise, pharmacienne, naquit en 1910 dans une famille voltairienne. Édouard, le père, l’avait précédé dans la profession. Il exerçait dans la commune depuis la fin du dix-neuvième siècle. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la maisonnée Bouissou ne ploya jamais devant la collaboration et les nazis.
 
Très jeune Renée Bouissou se montra très engagée politiquement à gauche.
 
 
En 1938/39, en compagnie de José Garcia ils arrachaient les affiches du PPF (Parti populaire français qui fut fondé et dirigé par Jacques Doriot).
 
Elles appelaient à soutenir Franco le bourreau de l’Espagne. Maurice Chevalier présidait la section locale de ce parti (AD84 47V art 29). Renée au péril de sa vie aida la résistance. Notamment, elle secourut Jean Leppien et Suzanne son épouse. Ils vivaient en semi-clandestinités abrités en campagne, dans la ferme Gil.
 
 
Le 1er février 1946, le comité militaire national de FTPF lui décerna un diplôme pour sa bravoure signée par Charles Tillon.
 
Sans surprise, le 19 octobre 1947, le parti communiste la candidata en deuxième position sur sa liste aux élections municipales. Le résultat fut un échec, celle guidée par Alfred Ravier fut désignée en entier.
 
Le 3 mai 1953, les Sorguais l’élurent, sur une liste d’union conduite par le parti communiste.
 
Renée Bouissou dirigeait le bureau d’assistance et d’hygiène ainsi que celui de bienfaisance "...
 
Des gens bien intentionnés m'envoyèrent le fisc qui failli ruiner ma pharmacie; et, lorsque mon oncle alla demander au maire d'Avignon qu'il connaissait de tenter quelque chose pour me venir en aide, ce dernier lui répondit : "qu'elle demande à tes amis communistes de l'aider".
 
Ce que, naturellement ils ne firent pas. Alors je décidai de m'occuper de moi-même..." (Un siècle de voyages et de pensées. par Renée Bouissou-éditionsThélès-page 70).
 
Elle décéda le trois mai deux mille sept.