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Histoire du Rugby Club Sorguais

Le 7 octobre, première soirée de la saison 2011/2012 pour la Société Littéraire

Ce vendredi, la Société Littéraire avait invité madame Micheline Andrieu, qui présenta une conférence sur « les hôtes du château d’If ». Avec sa gentillesse habituelle donna un bref aperçu historique du château d’If . C’était une fortification édifiée sur les ordres du roi François Ier, entre 1527 et 1529, sur un îlot de l’archipel du Frioul.

Puis elle exposa en détail la vie quotidienne de cette forteresse au cours des âges. Avant qu’il y ait eu cet ouvrage, c’est sur cette île que fit escale un bateau portugais qui convoyait de Lisbonne à Rome un rhinocéros indien que Manuel Ier du Portugal offrait au pape Léon X. Cet animal fut le premier rhinocéridé visible en Europe. Il fut immortalisé par Albert Durer sur un bois gravé.

 

La construction fut la première forteresse royale de Marseille, très mal vue par les Marseillais qui depuis peu étaient entrés dans le royaume de France. Il l’a considérée comme une atteinte à leur liberté d’exercer le commerce, surtout celui de contrebande. Elle avait été édifiée pour dissuader les attaques maritimes. Elle servit essentiellement de centre de détention. Dans les cellules du rez-de-chaussée, ou des culs de basse-fosse, la vie y était éprouvante, la  nourriture y était malsaine, l’espérance de vie était de neuf mois. Mais il était possible pour les notables de louer une geôle du premier étage appelée « pistole » du nom de la monnaie en paiement qui était plus spacieuse. Elle possédait fenêtre et une cheminée.

Les prisonniers se succédèrent au gré des conflits religieux ou politiques, les protestants après la révocation de l’édit de Nantes, les royalistes à la Révolution, les républicains et les bonapartistes sous la Restauration.  Sous le Second Empire les personnes hostiles au régime, en 1870,  après la Commune de Marseille les détenus politiques comme Gaston Crémieux, l’avocat des pauvres, qui fut fusillé par les versaillais.

Enfin, quelques célébrités y furent gardées en captivité, notamment le commandant du bateau le Grand-Saint-Antoine, Jean-Baptiste Chataud qui était tenu pour responsable de la peste à Marseille en 1720, le comte de Mirabeau. Le corps du général Kléber assassiné au Caire lors de l’expédition de Bonaparte en Égypte. Il avait été, selon la coutume du lieu, momifié, le futur empereur qui ne l’aimait pas refusa qu’il soit enterré dans sa ville natale, Strasbourg et c’est quatorze ans après, sous la Restauration que cet ardent républicain reposa en terre.

Un personnage célèbre, le héros du roman d’Alexandre Dumas, « Le comte de Monte-Cristo » fut le seul interné qui put s’évader des lieux.

Ce fut une excellente soirée, en s’appuyant sur une grande érudition madame Andrieu maintint l’auditoire en haleine, l’empêchant de s’ennuyer.

Les travailleurs indochinois M.O.I.

Musée d'Histoire Jean Garcin : 39-45 L'Appel de la Liberté, Conseil général de Vaucluse

Le Musée d'Histoire Jean Garcin : 39-45 L'Appel de la Liberté, propriété du Conseil général de Vaucluse, s'est engagé, depuis 2011, dans un programme de recherche Indochine de Provence, le silence de la rizière, qui vise à produire de la connaissance historique sur un pan méconnu de l'histoire de notre département : les itinéraires d'exil des Indochinois en Vaucluse de 1939 à 1950.

En temps de guerre

Mairie de Sorgues

L'aventure des Etudes Sorguaises


Dès octobre 1987, à mon initiative, s’était constitué un comité pour célébrer le bicentenaire de la Révolution française(1).Il était composé des membres suivants : Maryse Bouix, présidente et, par ordre alphabétique des patronymes,  Martine Aberlin, Patrick Aberlin, Vincent Borreda, Odette Bracci, Huguette Bywalec, Raymond Chabert, Émilienne Corréard, Pascal Dujardin, Jacqueline et Pierre Eynaud, Mireille Fraysse, Jacqueline Nertz, Yves Poquet, Yvette Ricca, Christiane Roche, Robert Silve. Lucien Mestre, alors animateur permanent de la Maison des Jeunes, planifiait les actions de chacun.

Parmi les participants, certains choisissaient de consulter les documents d’archives municipales et départementales, d’autres faisaient appel à la mémoire véhiculée. La conceptrice de ce livre fut Maryse Bouix, nous lui devons bien des recherches aux archives départementales, la mise en page et la rédaction de nombreux chapitres.

La majorité du groupe n’avait jamais imaginé écrire pour l’histoire et, sans les connaissances de cette universitaire et sa capacité à coordonner les écrits, le résultat obtenu n’aurait pas eu cette qualité de sérieux.

Nous avions obtenu de monsieur Marin, maire de Sorgues, l’assurance d’une aide à la publication. Malheureusement, aux élections municipales de 1989, l’équipe en place fut battue. Nous comprîmes rapidement que nous ne pouvions rien attendre des nouveaux élus, d’autant plus que la personne déléguée à la culture, après nous avoir retenu pendant plusieurs jours le manuscrit, nous adressa un pli précisant que l’on pouvait dégager simplement quelques informations à l’usage des écoles maternelles.

 

Nous avions un défi à relever : nous avons décidé de vendre la future brochure par souscription. Nous nous sommes transformés en voyageurs de commerce et nous sommes allés démarcher auprès nos concitoyens, madame Ricca visita chaque habitant de la rue des Remparts… La réussite dépassa nos espérances : nous avions vendu sept cents exemplaires, l’impression pouvait se réaliser !

 

Raymond Chabert

(1)Source : "Les Études Sorguaises" – première publication – "Sorgues au temps de la Révolution" – avant-propos – 1989