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Histoire du Rugby Club Sorguais

Compte-rendu Philo-Sorgues du 24 mai 2013

Ce dernier vendredi, dans le cadre des soirées Philo-Sorgues organisées par la Société Littéraire, avec Pierre Pasquini, tel était le thème proposé.

Il convient d’entrée de jeu, de dévoiler ce que recouvre le terme de fraternité. A l’évidence, originellement, il s’agit du lien unissant deux enfants issus d’une même mère. Dans le meilleur des cas l’on y suppose que vont de pair bonne entente, absence de conflits, voire complicité ! Las ! Caïn et Abel en ont apporté le démenti. Ce lien familial peut être le ciment d’une attitude défensive vis-à-vis d’éventuelles agressions de groupes familiaux extérieurs : l’universalité de la notion de fraternité ne parait donc pas aller de soi. Historiquement, lors de la Révolution, la notion de fraternité est apparue comme l’extension à l’ensemble de la société des droits et devoirs d’assistance liant les compagnons d’une même corporation. La fraternité reposait sur un choix personnel d’adhésion à un commun désir d’équité et de justice et supposait obéissance à une autorité. Ce n’est que lors de la révolution de 1848 que le terme de fraternité, après moult débats, fut inscrit à la devise de notre République.

La persistance de l’idée (aux aspects divers) de la supériorité masculine n’a pas laissé grand place aux femmes dans la notion de fraternité. Reconnaissant tout de même le rôle de la mère comme ciment de la cellule familiale. Après s’être longtemps demandé si les femmes pouvaient avoir une âme, on les a délibérément cantonnées à leurs fonctions procréatrices et domestiques. Ce n’est que lors de la Révolution que, répondant à des aspirations féminines, fut admise l’égalité des hommes et des femmes devant l’héritage (1790). Mais les prétentions d’une Olympe de Gouges à l’adoption d’une « déclaration des droits de la femme et de la citoyenne » finirent par lasser : elle fut guillotinée en 1793. L’émancipation de la femme, considérée tout au long du XIXe siècle comme facteur de dépravation de la société, et la reconnaissance de sa capacité à jouer un rôle politique à l’égal de l’homme ne sont que des acquits très récents (1945 en France). L’on s’achemine dès lors vers la « parité » !


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tél. : 04.90.39.10.88 / 06.78.26.56.16
Siège social : Mairie de Sorgues – Local : Château Gentilly

Les travailleurs indochinois M.O.I.

Musée d'Histoire Jean Garcin : 39-45 L'Appel de la Liberté, Conseil général de Vaucluse

Le Musée d'Histoire Jean Garcin : 39-45 L'Appel de la Liberté, propriété du Conseil général de Vaucluse, s'est engagé, depuis 2011, dans un programme de recherche Indochine de Provence, le silence de la rizière, qui vise à produire de la connaissance historique sur un pan méconnu de l'histoire de notre département : les itinéraires d'exil des Indochinois en Vaucluse de 1939 à 1950.

En temps de guerre

Mairie de Sorgues

L'aventure des Etudes Sorguaises


Dès octobre 1987, à mon initiative, s’était constitué un comité pour célébrer le bicentenaire de la Révolution française(1).Il était composé des membres suivants : Maryse Bouix, présidente et, par ordre alphabétique des patronymes,  Martine Aberlin, Patrick Aberlin, Vincent Borreda, Odette Bracci, Huguette Bywalec, Raymond Chabert, Émilienne Corréard, Pascal Dujardin, Jacqueline et Pierre Eynaud, Mireille Fraysse, Jacqueline Nertz, Yves Poquet, Yvette Ricca, Christiane Roche, Robert Silve. Lucien Mestre, alors animateur permanent de la Maison des Jeunes, planifiait les actions de chacun.

Parmi les participants, certains choisissaient de consulter les documents d’archives municipales et départementales, d’autres faisaient appel à la mémoire véhiculée. La conceptrice de ce livre fut Maryse Bouix, nous lui devons bien des recherches aux archives départementales, la mise en page et la rédaction de nombreux chapitres.

La majorité du groupe n’avait jamais imaginé écrire pour l’histoire et, sans les connaissances de cette universitaire et sa capacité à coordonner les écrits, le résultat obtenu n’aurait pas eu cette qualité de sérieux.

Nous avions obtenu de monsieur Marin, maire de Sorgues, l’assurance d’une aide à la publication. Malheureusement, aux élections municipales de 1989, l’équipe en place fut battue. Nous comprîmes rapidement que nous ne pouvions rien attendre des nouveaux élus, d’autant plus que la personne déléguée à la culture, après nous avoir retenu pendant plusieurs jours le manuscrit, nous adressa un pli précisant que l’on pouvait dégager simplement quelques informations à l’usage des écoles maternelles.

 

Nous avions un défi à relever : nous avons décidé de vendre la future brochure par souscription. Nous nous sommes transformés en voyageurs de commerce et nous sommes allés démarcher auprès nos concitoyens, madame Ricca visita chaque habitant de la rue des Remparts… La réussite dépassa nos espérances : nous avions vendu sept cents exemplaires, l’impression pouvait se réaliser !

 

Raymond Chabert

(1)Source : "Les Études Sorguaises" – première publication – "Sorgues au temps de la Révolution" – avant-propos – 1989