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Histoire du Rugby Club Sorguais

Société littéraire de Sorgues

Fondée le 1 avril 1832 par Jean Joseph Ducrès

«  Après les drames, la réconciliation »

Le vendredi 21 janvier, Pierre Pasquini, professeur agrégé de philosophie à Marseille, nous a entretenus de la nécessaire réconciliation devant intervenir après les drames.

Le terme même de réconciliation suggère qu’avant le « drame » qui a pu opposer deux parties, celles-ci étaient associées dans une même structure (famille, communauté, pays). Le « drame » intervient à la suite d’une scission émanant de l’intérieur de cette structure. Il peut être violent, féroce, laisser des traces qu’il est difficile d’oublier.

La nécessité d’une réconciliation apparaît cependant. Les raisons peuvent en être diverses : exigence de justice, poursuite de la vie sociale (et des affaires !), aspiration à la tranquillité. La réconciliation ne se fait pas sans difficulté. Les victimes du « drame » exigent d’être reconnues, que se manifeste la « vérité » et que passe la justice.

Les Etats qui ont connu des drames intérieurs, tels l’Argentine ou l’Italie, ont adopté des attitudes diverses. En Argentine, après des années de dictature militaire, ont été créées des « commissions vérité et réconciliation », votées des lois d’amnistie. Mais les proches des victimes, dont les « folles de mai », exigent que soit faite la lumière sur le passé avant de faire leur travail de deuil, d’autres veulent reprendre à leur compte la lutte qu’avaient menée leurs disparus.

En Italie, face aux brigades rouges, l’Etat, tout en menant une répression active, s’est doté de lois visant à faire éclater les organisations terroristes. Appareil législatif, d’ailleurs repris contre les organisations mafieuses, prévoyant une certaine clémence à l’égard des « repentis » qui fournissent des renseignements ou des « dissociés » qui renoncent à poursuivre leur action.

En Afrique du sud, après la fin de l’Apartheid, une commission a été formée pour accorder une amnistie aux seuls citoyens ayant publiquement reconnu leur culpabilité dans un délai de deux ans.

De la discussion qui a suivi, il est apparu que certains drames ne se résolvent que par des renoncements. Combien de divorces se terminent, dans l’intérêt bien compris des enfants, par un abandon des griefs qui pouvaient opposer leurs parents !

Les sanglants affrontements qui, en France, ont opposé catholiques et protestants, ne se sont-ils pas terminés d’abord par la conversion du roi Henri IV au catholicisme, puis, ultérieurement, par l’émigration définitive de bon nombre de Huguenots (les plus entreprenants et souvent les plus riches) ?

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Les travailleurs indochinois M.O.I.

Musée d'Histoire Jean Garcin : 39-45 L'Appel de la Liberté, Conseil général de Vaucluse

Le Musée d'Histoire Jean Garcin : 39-45 L'Appel de la Liberté, propriété du Conseil général de Vaucluse, s'est engagé, depuis 2011, dans un programme de recherche Indochine de Provence, le silence de la rizière, qui vise à produire de la connaissance historique sur un pan méconnu de l'histoire de notre département : les itinéraires d'exil des Indochinois en Vaucluse de 1939 à 1950.

En temps de guerre

Mairie de Sorgues

L'aventure des Etudes Sorguaises


Dès octobre 1987, à mon initiative, s’était constitué un comité pour célébrer le bicentenaire de la Révolution française(1).Il était composé des membres suivants : Maryse Bouix, présidente et, par ordre alphabétique des patronymes,  Martine Aberlin, Patrick Aberlin, Vincent Borreda, Odette Bracci, Huguette Bywalec, Raymond Chabert, Émilienne Corréard, Pascal Dujardin, Jacqueline et Pierre Eynaud, Mireille Fraysse, Jacqueline Nertz, Yves Poquet, Yvette Ricca, Christiane Roche, Robert Silve. Lucien Mestre, alors animateur permanent de la Maison des Jeunes, planifiait les actions de chacun.

Parmi les participants, certains choisissaient de consulter les documents d’archives municipales et départementales, d’autres faisaient appel à la mémoire véhiculée. La conceptrice de ce livre fut Maryse Bouix, nous lui devons bien des recherches aux archives départementales, la mise en page et la rédaction de nombreux chapitres.

La majorité du groupe n’avait jamais imaginé écrire pour l’histoire et, sans les connaissances de cette universitaire et sa capacité à coordonner les écrits, le résultat obtenu n’aurait pas eu cette qualité de sérieux.

Nous avions obtenu de monsieur Marin, maire de Sorgues, l’assurance d’une aide à la publication. Malheureusement, aux élections municipales de 1989, l’équipe en place fut battue. Nous comprîmes rapidement que nous ne pouvions rien attendre des nouveaux élus, d’autant plus que la personne déléguée à la culture, après nous avoir retenu pendant plusieurs jours le manuscrit, nous adressa un pli précisant que l’on pouvait dégager simplement quelques informations à l’usage des écoles maternelles.

 

Nous avions un défi à relever : nous avons décidé de vendre la future brochure par souscription. Nous nous sommes transformés en voyageurs de commerce et nous sommes allés démarcher auprès nos concitoyens, madame Ricca visita chaque habitant de la rue des Remparts… La réussite dépassa nos espérances : nous avions vendu sept cents exemplaires, l’impression pouvait se réaliser !

 

Raymond Chabert

(1)Source : "Les Études Sorguaises" – première publication – "Sorgues au temps de la Révolution" – avant-propos – 1989