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Histoire du Rugby Club Sorguais

Société littéraire de Sorgues

Fondée le 1 avril 1832 par Jean Joseph Ducrès

Compte-rendu de la conférence de Pierre Daum.

Vendredi 1er avril, Pierre Daum, journaliste, nous a présenté le livre qu’il vient de faire paraître sur la main d’œuvre indochinoise que la France a fait venir de force en 1939 pour participer à l’effort industriel de guerre. Il s’est agi d’un contingent d’environ 20.000 ouvriers, d’origine rurale, escorté de jeunes interprètes pour la plupart issus de milieux favorisés. L’encadrement en était assuré par des agents subalternes de l’administration coloniale. Arrivés en métropole au début de l’hiver 1939, après un épuisant voyage de 30 à 40 jours, ils furent affectés essentiellement aux Services des Poudres. Après la débâcle de l’été 1940, cette main d’œuvre fut repliée vers le sud. Les plus chanceux furent rembarqués, mais la plupart connurent la sévérité de la vie en camps, pendant plusieurs années. Sur Sorgues, plusieurs milliers séjournèrent aux camps de Poinsard, des Bécassières et du Badaffier. Celui-ci servant d’unité disciplinaire. Les travaux auxquels ils furent affectés ont été très divers, toujours très mal rémunérés. Les débuts de la riziculture en Camargue, 1941-42, sont à porter à leur crédit, de même que nombre d’aménagements de chemins et routes forestières. Les derniers contingents rapatriés le furent à partir de fin 1945 et jusqu’en 1952. On peut estimer qu’un millier d’entre eux ont fait le choix de rester en métropole.

 

Adresse courriel : This email address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it. - tél. : 04.90.39.10.88

Siège social : Mairie de Sorgues – Local : Château Gentilly

Adresse postale : Olivier de Villèle, 24 lot. Les Chênes Verts, route de Châteauneuf-du-Pape, 84700 Sorgues

Les travailleurs indochinois M.O.I.

Musée d'Histoire Jean Garcin : 39-45 L'Appel de la Liberté, Conseil général de Vaucluse

Le Musée d'Histoire Jean Garcin : 39-45 L'Appel de la Liberté, propriété du Conseil général de Vaucluse, s'est engagé, depuis 2011, dans un programme de recherche Indochine de Provence, le silence de la rizière, qui vise à produire de la connaissance historique sur un pan méconnu de l'histoire de notre département : les itinéraires d'exil des Indochinois en Vaucluse de 1939 à 1950.

En temps de guerre

Mairie de Sorgues

L'aventure des Etudes Sorguaises


Dès octobre 1987, à mon initiative, s’était constitué un comité pour célébrer le bicentenaire de la Révolution française(1).Il était composé des membres suivants : Maryse Bouix, présidente et, par ordre alphabétique des patronymes,  Martine Aberlin, Patrick Aberlin, Vincent Borreda, Odette Bracci, Huguette Bywalec, Raymond Chabert, Émilienne Corréard, Pascal Dujardin, Jacqueline et Pierre Eynaud, Mireille Fraysse, Jacqueline Nertz, Yves Poquet, Yvette Ricca, Christiane Roche, Robert Silve. Lucien Mestre, alors animateur permanent de la Maison des Jeunes, planifiait les actions de chacun.

Parmi les participants, certains choisissaient de consulter les documents d’archives municipales et départementales, d’autres faisaient appel à la mémoire véhiculée. La conceptrice de ce livre fut Maryse Bouix, nous lui devons bien des recherches aux archives départementales, la mise en page et la rédaction de nombreux chapitres.

La majorité du groupe n’avait jamais imaginé écrire pour l’histoire et, sans les connaissances de cette universitaire et sa capacité à coordonner les écrits, le résultat obtenu n’aurait pas eu cette qualité de sérieux.

Nous avions obtenu de monsieur Marin, maire de Sorgues, l’assurance d’une aide à la publication. Malheureusement, aux élections municipales de 1989, l’équipe en place fut battue. Nous comprîmes rapidement que nous ne pouvions rien attendre des nouveaux élus, d’autant plus que la personne déléguée à la culture, après nous avoir retenu pendant plusieurs jours le manuscrit, nous adressa un pli précisant que l’on pouvait dégager simplement quelques informations à l’usage des écoles maternelles.

 

Nous avions un défi à relever : nous avons décidé de vendre la future brochure par souscription. Nous nous sommes transformés en voyageurs de commerce et nous sommes allés démarcher auprès nos concitoyens, madame Ricca visita chaque habitant de la rue des Remparts… La réussite dépassa nos espérances : nous avions vendu sept cents exemplaires, l’impression pouvait se réaliser !

 

Raymond Chabert

(1)Source : "Les Études Sorguaises" – première publication – "Sorgues au temps de la Révolution" – avant-propos – 1989